Le « Bulletin des recherches Historiques » de 1897, page 149 nous rapporte un extrait des registres de la prévôté de Québec, à la date du 30 juillet 1691, dans lequel on constate que, Jean Guay, suivit les mouvements de Phipps devant Québec en 1690, qu’il vit le vaisseau de l’amiral abandonner son ancre dans sa précipitation de fuir devant la canonnade des français, et qu’il se hâta de repêcher son ancre.
Avec l’aide de 8 hommes et de 2 barques et avec de grandes dépenses et beaucoup de fatigue, comprenant bien que cet objet, outre sa valeur au point de vue pécuniaire, avait une grande valeur comme trophée de guerre.
Jean Guay notifia les autorités de sa belle découverte et du succès qui avait couronné ses efforts et le gouverneur et l’intendant ordonnèrent de transporter le précieux objet à Québec et de le remettre à l’Amirauté.
C’est alors que Jean Guay présente aux autorités de Québec une requête qui semble bien légitime : il demande qu’on lui rembourse ses dépenses.
Il se trouve un procureur du roi qui croit de son devoir de s’objecter à tout. Il prétend que dans ce cas, nous devons appliquer certain règlement décrétant que lorsqu’il serait tiré quelque chose du fond de l’eau, vente en serait faite à l’encan et que celui qui aurait trouvé, tiré et sauvé recevrait pour sa récompense un tiers du montant produit par la vente.
Le jugement ordonne en conséquence qu’estimation sera faite des objets sauvés et qu’un tiers de la valeur sera payé à Jean Guay.
Espérons que ce premier jugement préliminaire n’a pas été définitif et qu’il fut suivi de quelqu’autre plus équitable, tenant compte de la valeur historique de ces objets, Jean Guay semblait apprécier cette valeur mieux que le procureur du roi et le juge qui rendit la sentence.